L’Université Technique Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord Baia Mare, Roumanie

et

Le Conseil Québécois d’Études Géopolitiques, Université Laval, Québec, Canada

vous invitent à participer à

La deuxième Conférence Internationale d’Études Culturelles “Le Multiculturalisme et le Besoin de Reconnaissance”, 6-8 octobre 2017

ayant le thème:

Les Frontières: reconfiguration du monde au XXIème siècle

Dans un monde qui se questionne de plus en plus sur la globalisation et ses effets, des murs se construisent face à l’augmentation des flux de personnes déplacées ou exilées. Il n’y a jamais eu autant de réfugiés qu’au XXIème siècle dans toute l’histoire de l’humanité, à cause de guerres, de dictatures et de la pauvreté. Également, des pays quittent des structures sur étatiques, comme la Grande Bretagne, pendant que d’autres abandonnent les accords commerciaux de libre-échange. Nombre d’analystes ont publié des réflexions et des travaux récemment sur les murs et les frontières qui se ferment (Douzet et Giblin 2013; Roche 2014). Si effectivement on assiste à la fermeture de nombreux segments frontaliers, voire à leur fortification (Inde-Bangladesh, Israël-Palestine, Mexique-États-Unis (Soule 2013)) d’autres chercheurs soulignent que ce n’est souvent pas sa présence qui induit une rupture de l’espace, mais son mode de contrôle et de gestion (Gonon et Lasserre 2003; Gonon 2011; Lasserre et al 2012), et estiment qu’à l’heure actuelle, c’est l’ouverture qui demeure le régime le plus courant (Foucher 2016). La frontière, loin d’être fermée, une barrière hermétique, constitue souvent une interface autour de laquelle gravitent et se développent des activités économiques (Reitel et al. 2002; Bennafla 2002; Sohn 2016), s’élaborent des coopérations régionales (Reitel et al 2002; Soule 2010) et sur laquelle se greffent des discours et s’ancrent des représentations identitaires.

La frontière est un construit social qui a sa propre historicité. L’Antiquité classique désignait la frontière comme limite de l’espace connu et approprié : il s’agit d’une extrémité au-delà de laquelle commençait l’inconnu, souvent là où finissait le champ cultivé. Le terme apparaît au Moyen Âge comme dérivé du front, la ligne qui sépare deux armées sur le champ de bataille. Au XIXème siècle, connu comme le siècle de l’État-Nation, la frontière incarne la limite entre deux souverainetés étatiques, deux ordres juridiques, deux systèmes politiques et monétaires, deux histoires nationales (Foucher 2016).

Nous proposons un questionnement sur les frontières à travers quatre axes thématiques : les frontières spatiales ; les frontières culturelles et religieuses; les frontières disciplinaires et artistiques ; les frontières économiques. Nous souhaitons inviter des philosophes, des représentants des sciences sociales, des politiciens, des linguistes, des artistes, des spécialistes en droit, des personnes œuvrant dans l’éducation ainsi que toute personne intéressée aux enjeux actuels des frontières à participer à notre colloque afin de réfléchir ensemble sur les changements, l’éloignement, le rapprochement, la transformation de notre société, en ce début mouvementé de XXIe siècle.

Le lieu

La conférence aura lieu à la Faculté des Lettres, Centre Universitaire Nord, Baia Mare, L’Université Technique, Cluj-Napoca. Toutes les salles où il y aura des sessions de communications sont équipées d’ordinateurs (Windows, Microsoft Office) et de vidéoprojecteurs.

  • Langues officielles de la conférence

    Les travaux seront rédigés et présentés en anglais, français, allemand ou roumain.

  • Timing

    Le temps de présentation est d’environ 15 minutes, suivi d’une période de 10 minutes pour les éventuelles questions.